Enfin arrivés aux portes du désert du Thar. 40° Celsius à l’ombre, une chaleur sèche et étouffante. Nous avons visité cette petite ville médiévale en minimisant le moindre effort.
Heureuse surprise que de retrouver un couple de français que nous avions rencontré précédemment à Jaipur et qui logeait dans la même guesthouse.
En échangeant avec eux, nous apprenons qu’ils s’apprêtent à passer une nuit dans le désert. C’est « l’attraction » principale de cet endroit reculé du Rajasthan. En effet, il est très facile de trouver une agence qui te proposera une excursion dans le désert comprenant le déplacement aller-retour en Jeep, une balade en dromadaire d’environ deux heures, d’un repas chaud et d’un nuit à la belle étoile.
Nous en avons profité pour nous joindre à eux, et apprécier un bon repas entre dunes et ciel étoilé.
La Forteresse
Classée au Patrimoine Mondiale de l’UNESCO, cette citadelle est un petit bijou. On y accède par quatre portes successives, dont l’une abrite des dizaines de chauves-souris. Une odeur te saisie lorsque tu passes cette fameuse porte : les déjections de ces petits bêtes !
La présence des chiroptères (oui on se la pète avec des noms savants), donne une ambiance particulière à cette forteresse perchées. Surtout la nuit lorsqu’ils prennent leur envol et que l’on distingue leurs silhouettes sur les murs baignés d’une lumière orangée.
Compte tenu de la chaleur, nous nous sommes baladés dans la citadelle le matin « à la fraîche – 35° Celsius ». C’est un véritable petit labyrinthe où se multiplie les boutiques de souvenir et notamment des boutiques de Pashmina !
Bon on avoue on a craqué, nous nous sommes chacun achetés une écharpe en Cachemire, en prévision du froid qui nous attend en Amérique du Sud… Pour cela, on s’est rendu dans une boutique du gouvernement, qui nous a expliqué comment reconnaître chaque tissu : bambou, polyester, soie, laine, cachemire et pashmina.
Aller on est sympa, on te dit tout !
Trucs et astruces : Les boutiques de tissu, ont tendance à te vendre du bambou pour du Pashmina, ou du polyester pour de la soie. Et franchement, pour un non initié, c’est à s’y méprendre. Alors pour être sûr de ton coup, il faut t’équiper d’un briquet ! Et oui mon ami, on va brûler le tissu pour s’assurer de sa qualité. Bon on te rassure on brûle juste les froufrous d’ornement d’écharpe.
- Bambou : Senteur de papier journal ou bois brûlé
- Polyester : Senteur plastique – évident !
- Soie : Senteur de poulet grillé, absence d’incandescence
- Laine : Forte senteur de poulet grillé, se consume et la cendre fait des granulés au touché
- Cachemire : Forte senteur de poulet grillé, se consume et la cendre n’est que poussière
- Pashmina : Même caractéristiques que le Cachemire mais fibres beaucoup plus fines permettant un tissage aérien / ajouré.
Point culture : Pashmina vient des mots Pashma, qui est une race de chèvre qui vit dans la région du Cachemire, et Mina qui signifie « art » en indien. L’assemblage des deux mots donne Pashmina qui est donc l’art de tisser la laine de Pashma. Cette chèvre donne deux qualités de laine, l’une venant du cou de l’animal – le Pashmina, et l’autre venant du ventre et du dos – le Cachemire. En France et en Europe, on appelle vulgairement Cachemire la laine qui vient du Pashma, sans distinction de qualité.
Jains Temple
Ensemble de sept temples, présents au sein même de la forteresse. Nous avons pu en visiter quatre. L’ensemble des temples comptent 6666 divinités Tirthankaras. C’est un chiffre impressionnant mais surtout sacré pour les Jaïns.
Lors de la visite, nous avons été témoins, d’un religieux qui apposait des points (d’une mixture inconnue) sur chaque gros orteils, genoux, coudes, avant bras, épaules, sommet de la tête, front, torse, nombril et tout ça sur chaque statuette – je te laisse faire le compte.
Nous avons demandé à un autre religieux, ce que cela signifiait, il nous a répondu que ce rituel apportait la chance à celui qui le faisait…
Encore un lieu fascinant et paisible où l’on aime se ressourcer … pieds nus !
Lac Garisar
Au sud de la citadelle, et après avoir traversé une rue animée et commerçante, tu pourras trouver le lac « artificiel » de Garisar. C’est un lieu où nous pouvons imaginer que les familles viennent y pique-niquer et profiter de quelques activités aquatiques (pédalo). La couleur et la faune de ce lac n’invitent pas à la baignade, mais c’est un endroit prisé pour les levés et couchers de soleil.
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